Résumé

Le but du présent article est d’évaluer le chapeau de paille de Siphnos, qui est apparu comme la raison pour laquelle les émeutes étudiantes de mai 1859 à Athènes, en Grèce, ont été déclenchées. L’analyse présentée ici est menée à travers une approche holistique de l’artefact historique, qui ne sépare pas l’artefact de l’événement et de ses contextes socio-politiques et économiques. Ce point de vue soutient l’hypothèse selon laquelle « l’article vestimentaire », c’est-à-dire le chapeau, et la signification potentielle que cela aurait pu avoir, est une « voix » pour un appareil idéologique donné. Le but de cette « voix » est d’interpoler les frontières établies par l’idéologie hégémonique. Par conséquent, la question « ce que signifie être habillé et paraître d’une certaine manière particulière » devient une critique de l’idéologie. En même temps, l’article propose également une critique de l’approche théorique de l’archéologie du vêtement.

Abstract

The aim of the present article is to evaluate the Siphnos’ straw hat, which appeared as the reason for which the student riots of May 1859 in Athens, Greece, were initiated. The analysis presented here is undertaken via a holistic approach of historical artefact, which does not separate the artefact from the event and its socio-political and economic contexts. This view supports the hypothesis that the ‘article of dress’, i.e. the hat, and the potential meaning that this could have had, is one ‘voice’ for a given ideological apparatus. The purpose of this ‘voice’ is to interpolate the boundaries as have been set up by the hegemonic ideology. Therefore, the question ‘what it means to be dressed and look in a certain, particular, way’ becomes a critic to ideology. At the same time the article also offers a critic to the theoretical approach in the archaeology of dress.